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Vivre au quotidien avec une allergie

Être allergique peut nécessiter de modifier son mode de vie, son environnement et parfois sa profession, en fonction des allergènes responsables.

Adapter son mode de vie en cas d’allergie

Ces changements s’opèrent selon les indications de votre médecin et selon les résultats de votre bilan allergologique, lorsqu’il est effectué.

En cas d’allergie alimentaire

En cas d’allergie alimentaire et de risque de récidive, appliquez les mesures préventives suivantes :

  • suivez le régime alimentaire et le traitement préconisés après le bilan de l’allergologue ;
  • pensez à noter quels aliments ou substances semblent déclencher de nouveau les symptômes, le cas échéant ;
  • étudiez attentivement l’étiquetage des produits industriels. La présence d’ingrédients ou additifs scientifiquement identifiés comme allergènes y est obligatoirement précisée. Toutefois, les indications de l’étiquette ne sont pas forcément exhaustives. En effet :
    • certaines substances allergisantes peuvent être présentes en très petites quantités sans que cela soit signalé dans la liste des ingrédients,
    • cette dernière se limite aux substances à déclaration obligatoire et peut être formulée de manière imprécise.
  • pour les denrées alimentaires non préemballées, tous les métiers de bouche (restaurateurs, charcutiers, boulangers…) ont l’obligation d’indiquer à proximité immédiate des produits alimentaires (non préemballés) qu’ils vendent, la présence des 14 allergènes à déclaration obligatoire (réglementation en vigueur depuis juillet 2015).

En cas d’allergie respiratoire

Parallèlement au traitement médical, certaines mesures préventives des allergies respiratoires ou oculaires sont à appliquer dans votre vie de tous les jours.
Afin de diminuer au maximum la présence des allergènes en cause, dans votre maison et à l’extérieur, voici quelques mesures qui sont d’autant plus efficaces qu’elles sont cumulées :

Dans votre appartement ou maison

  • baissez la température et réduisez l’humidité ambiante de votre intérieur pour éviter le développement des acariens et éviter la formation de moisissures. Le taux d’humidité idéal se situe entre 40 % et 60 % de taux hygrométrique. La température idéale est comprise entre 18°C et 22°C selon les pièces ;
  • évitez les infiltrations d’eau et l’humidité ambiante (fuites d’eau, séchage du linge…) pour empêcher la formation de moisissures ;
  • si vous avez des moisissures, nettoyez-les à l’eau de javel, ventilez la pièce et ouvrez les volets pour l’exposer au soleil ;
  • investissez dans un appareil purificateur d’air ;
  • aérez vos pièces tous les jours et par tous les temps ;
  • évitez les moquettes au profit d’un revêtement dur lavable (sol plastique, carrelage) ;
  • aspirez régulièrement le sol. Munissez-vous, éventuellement, d’un aspirateur équipé d’un filtre HEPA (High Efficiency Particulate Air), qui retient les plus petits allergènes (acariens, pollens, moisissures, etc.) ;
  • si des cafards sont présents et difficiles à éradiquer, vous pouvez utiliser des « pièges » à cafard ou faire appel à des sociétés spécialisées ;
  • diminuez la pollution intérieure :
    • supprimez le tabagisme actif et passif ;
    • évitez d’utiliser des produits ménagers irritants pour les voies respiratoires, de pulvériser des parfums de synthèse dans votre intérieur, etc.
  • si besoin, faites appel à un conseiller en environnement intérieur (CEI), formé spécifiquement à la gestion de l’habitat pour les allergiques.

Concernant votre literie

  • privilégiez les sommeils à lattes plutôt que les sommiers tapissers (avec du tissu) ;
  • choisissez vos accessoires de literie en matière synthétique, sans plumes ni laine ;
  • utilisez des housses anti-acariens totalement hermétiques pour le matelas, les couettes et oreillers. La housse doit englober le matelas dans sa globalité (les 6 faces) et doit être fermée par une fermeture éclair, imperméable aux acariens et perméable à l’eau pour le lavage ;
  • lavez souvent la literie à 60° C ;
  • aspirez régulièrement le matelas.

Vos animaux de compagnie

  • lavez-les régulièrement avec un gant humide ;
  • interdisez-leur l’accès à votre chambre ou à celle de votre enfant allergique ;
  • si vous avez eu un chat et que vous vous en êtes séparé, sachez que les allergènes de chat peuvent persister plusieurs mois dans l’habitat après le départ de l’animal.

À l’extérieur

  • en cas d’allergie aux pollens, suivez leur évolution par le biais du site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) ;
  • portez des lunettes et lavez-vous les cheveux tous les jours ;
  • à pied ou en vélo, empruntez, de préférence, les axes routiers les moins fréquentés pour éviter la pollution.

Consulter le site Recosanté – Connaître son environnement. Agir pour sa santé

 

A noter

Sur votre service Mon espace santé vous pouvez ajouter en quelques clics des informations utiles à votre prise en charge (groupe sanguin, allergies par exemple) et partagez votre historique de soins avec les professionnels de santé de votre choix.

Savoir utiliser une trousse d’urgence en cas de choc anaphylactique

Si vous avez déjà présenté des réactions allergiques sévères, votre médecin traitant vous a prescrit une trousse contenant un stylo d’adrénaline auto-injectable. Apprenez à vous servir du stylo injecteur et gardez toujours la trousse avec vous.

La vie en collectivité du nourrisson et de l’enfant allergique

Même s’il présente une allergie, votre enfant peut être accueilli en crèche, en halte-garderie ou à l’école.

Dans la plupart des cas, il est indispensable d’établir avec la structure en question un projet d’accueil personnalisé (PAI). Il s’agit d’un document écrit qui permet à l’enfant de bénéficier de son traitement, d’un éventuel régime alimentaire et qui précise les adaptations apportées à la vie de l’enfant pendant son temps de présence dans l’établissement.

Ce document est élaboré à la demande de la famille, lors d’une réunion de concertation réunissant :

  • les parents ;
  • le directeur de la collectivité ;
  • le médecin scolaire ou celui de la structure d’accueil.

Le PAI est rédigé à partir des données transmises par le médecin qui soigne l’enfant, en collaboration avec l’équipe éducative. Il ne dégage pas les parents de leurs responsabilités.

Allergie en lien avec une exposition professionnelle

En cas d’allergies d’origine professionnelle, votre médecin du travail et votre employeur étudieront avec vous le moyen de les prévenir.

Si l’allergie en lien avec l’exposition professionnelle n’est pas gérable sur le lieu de travail, un changement d’orientation professionnelle est nécessaire. Parlez-en à votre médecin du travail. Il vous conseillera.

Prise en charge des allergies professionnelles

Certaines allergies professionnelles peuvent être prises en charge dans le cadre des maladies professionnelles.

Parlez-en à votre médecin du travail ou à votre médecin traitant.

 

 

Source: ameli.fr